Le 30 novembre dernier, un militant du secteur hors de France du SNES-FSU a rencontré à Bruxelles une dizaine de collègues exerçant dans les 4 écoles européennes (EE) bruxelloises.
La discussion a porté sur la rentrée sociale tendue en France, la loi de transformation de la Fonction publique promulguée cet été par le gouvernement qui met fin au paritarisme dans les opérations de mouvement (à partir du 1er janvier 2020) et de carrière (à partir du 1er janvier 2021) au MEN comme dans tous les ministères. Le projet de réforme de la retraite à points s’est trouvé également au centre des discussions.
Un point a été fait sur le fonctionnement des écoles européennes et l’évolution de leur statut. Au conseil supérieur des EE d’avril dernier, plusieurs délibérations ont été votées notamment pour améliorer l’attractivité du système des EE et son rayonnement. La représentante pour la France a voté en faveur de textes modifiant la durée et le nombre des séjours des personnels affectés dans les EE. Si l’on s’en tient à la délibération, les personnels pourront bénéficier d’une deuxième période de « détachement » après un retour dans leur pays de plusieurs années. Les séjours peuvent désormais être prolongés d’une période supplémentaire de 3 ans, passant ainsi de 9 à 12 ans. Cependant, le MEN refuse d’appliquer ces changements, comme le Statut l’y autorise. C’est donc le statut quo !
De même ont été adoptées, lors de ce conseil supérieur, les créations des écoles de Lille métropole et de Paris la Défense, écoles européennes de type II ayant vocation à se multiplier en Europe.
Cette rencontre a également été l’occasion pour nos collègues d’échanger et de comparer leurs pratiques. Ils déplorent à cet effet le manque de valorisation de leur « expérience européenne » par l’institution, au moment de leur réintégration académique à la fin de leur séjour.