25 juin 2022

ACTUALITÉS

Examens 2022 à l’AEFE : le SNES-FSU aux côtés des correcteurs et examinateurs du bac et du DNB

La session 2022 des examens (voir notre article “examens 2022”) est encore en cours. Elle a donné lieu une fois de plus à trop de dysfonctionnements, qui se jouent à trois échelles, et face auxquels le SNES-FSU agit :

  • à l’échelle des établissements : les correcteurs ne sont pas systématiquement déchargés de cours, que ce soit pour le bac ou le DNB. Ils sont souvent convoqués à la fois pour le baccalauréat et le DNB, ce qui constitue une charge très lourde pour tous et particulièrement pour les professeurs de lettres (épreuves écrites et orales de français, spécialité HLP, grand oral, DNB).

Le SNES-FSU, par le biais de ses sections locales et si besoin en alertant la DEOF de l’Agence, est intervenu pour faire respecter les notes de service du MEN (décharge de deux journées pour les épreuves d’enseignements de spécialité) et de l’AEFE (dont la note sur les examens indique que l’établissement doit s’assurer que les correcteurs “disposent du temps nécessaire pour l’évaluation des lots de copies”). Cela a permis à de nombreux correcteurs d’être déchargés de cours et de corriger sereinement sans être sous la pression d’injonctions inconciliables.
Le SNES-FSU appelle à un recours équilibré et équitable au vivier des correcteurs. Tout enseignant de niveau lycée est susceptible de corriger des épreuves du bac. Pour le DNB, la logique et le bon sens commandent de recourir en priorité aux enseignants exerçant en collège, et d’éviter autant que possible de faire appel à des enseignants de lycée ayant déjà assuré la correction des épreuves du bac. Pour y veiller, le SNE-FSU conseille aux représentants des personnels d’échanger avec le chef d’établissement au moment de l’élaboration des viviers de correcteurs.

  • à l’échelle de la DEC (division des examens et concours) de l’académie de rattachement : les correcteurs ne reçoivent pas toujours de convocations, sans lesquelles ils ne doivent pas corriger. La gestion numérisée des copies, via viatique ou santorin, donne lieu à des ajouts incessants de copies au cours de la période de correction, voire à des redistributions de copies aux effets malheureux. Le grand nombre de candidats libres pèse excessivement sur certains centres d’examen comme l’Algérie.

Le SNES-FSU incite les correcteurs à faire remonter tous les incidents à la DEC, mais aussi à la section SNES et au secteur hors de France. En alertant la DEOF nous avons obtenu dans plusieurs zones des allongements de période de correction. Par la suite, en groupe de travail avec la DEOF, sur la base d’un bilan factuel, nous demanderons des remédiations. Cela avait été le cas l’an dernier, avec par exemple le recours à des correcteurs de France pour les candidats libres.

  • à l’échelle du MEN : pour la première fois cette année nous faisons face aux pleins effets du bac Blanquer et à sa logique de contrôle continu, de casse d’un examen national par le renvoi au local, en y ajoutant la mesquinerie des économies réalisées sur des épreuves rattachées au contrôle continu même si elles n’en sont pas moins des épreuves.

Le SNES-FSU revendique le retour à des épreuves terminales nationales et anonymes, en fin d’année.
Concernant la rémunération, il demande que le principe que “tout travail mérite salaire” soit respecté, notamment pour les ECE et les oraux du DNB. Le SNES hors de France interpelle régulièrement l’Agence sur les retards de versement des IJE : les dernières mises en paiement pour les examens 2021 seront effectives sur la paie de… juin 2022 !). Nous conseillons aux correcteurs de remettre leurs états de frais à l’administration fin juin sans attendre, et d’en conserver les photocopies car il y a parfois des accrocs dans la transmission...