15 février 2020

ACTUALITÉS

Retraites, salaires : amateurisme ou enfumage ? Tous en grève jeudi 20 février !

Mise à jour du 15/02 en fin d’article. Chantier salaires-retraites à l’Éducation nationale : amateurisme ou enfumage ? Appels interprofessionnel et Fonction publique à la grève jeudi 20 février.

A l’étranger comme en France, multiplions les actions et tous en grève jeudi 20 février !

Vous trouverez ci-dessous les liens vers les communiqués et appels à l’action (et une synthèse à chaque fois). Ils seront mis à jour régulièrement, au fur et à mesure des rencontres intersyndicales.

 Interprofessionnelle, communiqué du 24 janvier

 Intersyndicale Fonction publique, communiqué du 24 janvier

Avis du Conseil d’État sur le projet de loi : un véritable camouflet pour le gouvernement ! Dispositions promettant une revalorisation des enseignants : « contraires à la Constitution ».

Communiqué FSU : Le gouvernement a baladé les enseignant.es et les chercheur.ses (à télécharger)

Le 24 janvier, le Conseil d’État a rendu public son avis sur le projet de création d’un régime universel de retraite présenté le même jour en Conseil des ministres.
Il confirme ce que la FSU dénonce depuis la publication du rapport Delevoye : les enseignant-es, les chercheur.es sont parmi les grand.es perdant.es de la réforme, leur forte mobilisation dans le mouvement de grèves et de manifestations interprofessionnelles en est le témoin.
Maintenant, nous savons, de plus, que le gouvernement s’est moqué de ses agent.es.
En effet l’engagement du gouvernement de les revaloriser par le biais d’une loi de programmation est battu en brèche  : le Conseil d’État déclare au sujet de cette prétendue “garantie” qu’elle est condamnée à disparaître du texte car « ces dispositions constituent une injonction au gouvernement de déposer un projet de loi et sont ainsi contraires à la Constitution ».
Pour la FSU, le retrait de ce projet de loi s’impose.
La FSU demande depuis le début que des discussions sur la revalorisation concernent tout.es les agent.es de la Fonction publique et soient déconnectées de la question des retraites.

La presse s’est largement fait l’écho de ce camouflet infligé au gouvernement par le Conseil d’État. Pour aller plus loin, vous pouvez lire, par exemple, ces deux articles :
 Le Monde - Retraites : le Conseil d’Etat ne garantit pas « la sécurité juridique » de la réforme
 Huffingtonpost - Retraites : le Conseil d’État tacle la promesse de revalorisation des profs

Et le Conseil d’État est finalement venu confirmer leurs craintes. En tout cas, l’exécutif va être forcé de revoir sa copie sauf à prendre un risque énorme de censure par le Conseil constitutionnel. Le Conseil d’État estime effectivement que “l’injonction” -donnée aux gouvernements par le projet sur les retraites-, de proposer une loi pour revaloriser les enseignants n’est pas conforme à la Constitution.
En d’autres termes : il n’est pas possible pour les équipes gouvernementales de proposer des lois qui imposent, dans leur écriture, d’autres lois pour parvenir à la promesse initiale. Si promesse de revalorisation il y a, elle ne peut donc être mise en place dans le cadre voulu par Jean-Michel Blanquer.


Mise à jour du 30 janvier

 Interprofessionnelle, communiqué du 29 janvier


Mise à jour du 1er février

Communiqué de l’intersyndicale Education
(à télécharger)

Les organisations syndicales CGT Éduc’action, FAEN, FNEC-FP-FO, FSU, SUD éducation se félicitent de l’importance des mobilisations pour le retrait du projet de réforme des retraites du gouvernement. Le soutien de la population au mouvement social s’amplifie, des initiatives unitaires sont prises sur tout le territoire, les journées de grèves et de manifestations du vendredi 24 et du mercredi 29 janvier ont encore rassemblé des centaines de milliers de personnes. Les mobilisations de femmes ont mis en avant qu’elles seraient bien les grandes perdantes de cette réforme qu’elles rejettent massivement. C’est la preuve d’un rejet massif des propositions portées par le Gouvernement.
L’avis du Conseil d’État est un désaveu cinglant à la stratégie gouvernementale et confirme que cette réforme est décidément injuste et dangereuse. Il confirme nos analyses d’une réforme qui méprise les formes réglementaires et législatives et, sur le fond, fait ressortir le flou du projet. Dans notre secteur, la « revalorisation » proposée par le ministre Blanquer dans le cadre de la réforme des retraites apparaît comme un marché de dupes. Le Conseil d’État déclare au sujet de cette prétendue “garantie” qu’elle est condamnée à disparaître du texte car « ces dispositions constituent une injonction au gouvernement de déposer un projet de loi et sont ainsi contraires à la Constitution ». Nos organisations demandent d’ouvrir de réelles négociations sans préalable pour des augmentations de salaire sans contrepartie et concernant tous les personnels.
Au lendemain de l’ouverture de la « conférence des financeurs », nos organisations syndicales réaffirment leurs propositions d’augmentation des recettes des régimes de retraites, qui passent par une meilleure répartition des richesses créées par le travail des salarié-es.
Une mobilisation historique par sa force et sa durée, le soutien sans faille de l’opinion publique, l’avis du Conseil d’État : le projet de réforme des retraites n’a jamais été si fragile. Les organisations CGT Éduc’action, FAEN, FNEC-FP-FO, FSU, SUD éducation, appellent l’ensemble des personnels de l’éducation à poursuivre et à amplifier, dans tous les secteurs, la mobilisation, dès maintenant et tout au long du débat parlementaire qui s’ouvre la semaine prochaine par des actions diversifiées : rassemblements, retraites aux flambeaux, dépôts d’outils symboliques des métiers, etc. Il n’y aura pas de trêve. Des actions de mobilisation sont déjà prévues la semaine prochaine. Le 5 février, les organisations soutiennent l’initiative de mobilisation des organisations de jeunesse et encouragent à construire des initiatives locales et diversifiées.
Les organisations syndicales CGT Éduc’action, FAEN, FNEC-FP-FO, FSU, SUD éducation appellent à réunir les personnels notamment par la tenue d’assemblées générales pour continuer et amplifier encore la mobilisation afin d’obtenir le retrait de ce projet.
Elles appellent à faire du jeudi 6 février une nouvelle journée interprofessionnelle de grève et de manifestations à l’occasion du début des travaux de la commission spéciale de l’Assemblée Nationale. Elles appellent à interpeller les parlementaires. Elles mettent en perspective des actions de mobilisation notamment la semaine d’ouverture des travaux à l’Assemblée Nationale et tout au long des débats parlementaires.


Mise à jour du 15 février

 Communiqué de l’interprofessionnelle, 6 février - Le retrait, point.
(Texte intégral à télécharger)

Les journées des 5 et 6 février ont été de nouveaux temps forts de mobilisations et de grèves, de la jeunesse et des salarié.es.
Chaque jour des actions et des initiatives sont organisées dans tous les territoires. Le rejet de la réforme et la détermination d’obtenir le retrait sont intacts et se propagent de manière inéluctable.
Notre intersyndicale partage et porte des propositions sur le financement et l’amélioration de notre système de retraite solidaire et intergénérationnel.
Au-delà de l’opinion publique défavorable au projet de réforme, les différentes caisses de retraites comme les institutions, dont la plus haute, celle du Conseil d’Etat, ont toutes acté un avis critique voire négatif. Continuer à vouloir imposer ce projet relève de la part du gouvernement d’un vrai déni de démocratie.
Nos organisations syndicales CGT, FO, FSU, Solidaires, FIDL, MNL, UNL et UNEF sont persuadées que cette mobilisation inédite et historique vaincra.
Elles appellent au renforcement et à la continuité de la mobilisation et de la grève là où les salarié.es le décident.
Elles appellent à préparer d’ores et déjà de nouveaux temps forts de mobilisation, autour du 8 mars, journée internationale de lutte pour les droits des femmes. Elles seraient effectivement les plus grandes perdantes, avec ce projet de loi sur les retraites.
C’est dans ce contexte de mobilisation continue que nos organisations syndicales et de jeunesse, appellent l’ensemble de la jeunesse, des salarié.es, des privé.es d’emploi, des retraité.es à une nouvelle journée de convergence de grèves et de manifestations le 20 février.

 Communiqué de l’intersyndicale Fonction publique, 11 février - Le retrait, point.
(Texte intégral à télécharger)

 Communiqué de l’interprofessionnelle, 13 février - Un rejet universel
(à télécharger)

Largement majoritaire et de plus en plus confortée, l’intersyndicale CFE-CGC ; CGT ; FO ; F.S.U ; SOLIDAIRES ; FIDL ; MNL ; UNEF ; UNL renouvelle son exigence du retrait du projet de réforme des retraites. Le rejet de ce texte est grandissant :
  Les différentes institutions et caisses de sécurité sociale ont désormais rendu leur avis sur le projet de loi retraites. Et ils sont affligeants pour le gouvernement, aucune des consultations, de la CNAV à la CNNCEFP, n’est de nature à encourager à poursuivre le projet présenté. Bien au contraire.
  Le Conseil d’État a rendu un avis d’une violence extraordinaire, pointant des insuffisances, des lacunes et des problèmes institutionnels. Du jamais vu !
  Le Conseil Supérieur de la Fonction Militaire a lui aussi rendu un avis négatif. Un fait rare !
  100 % des barreaux et pratiquement toutes les professions libérales sont opposées et toujours en lutte contre le projet.
  Les salariés du public et du privé prennent des initiatives multiples pour manifester leur opposition à ce projet. Le monde de l’éducation donne un bel exemple d’unité intergénérationnelle puisque la mobilisation concerne tout autant personnels, lycéens et étudiants.
  Les experts de tout bord et de toute tendance se rejoignent tous dans l’analyse très critique du projet, confirmant les 3 rapports à charge de l’Institut de la Protection Sociale, y compris les inspirateurs de l’idée de régime universel qui viennent de dénoncer les impasses et les incertitudes du texte annexé au projet de loi actuellement examiné à l’Assemblée Nationale.
  L’opinion publique, dont le fort soutien aux opposants n’a fait que croître, confirme dans toutes les enquêtes récentes très majoritairement le désaveu.
Et pourtant le gouvernement s’entête :
 Il est sourd à la contestation massive de la grande majorité de la population.
 Il n’a pas éclairci les innombrables points obscurs du projet
 Il n’a pas de solution pour juguler le déficit créé par les exonérations de cotisations décidées par ce même gouvernement
 Il fait peu de cas du débat démocratique en présentant un projet incomplet et mensonger et ce dans une urgence parlementaire que rien ne justifie.
Jusqu’où ira ce gouvernement, jusqu’où devrons-nous aller ?
Renforcée par tous ces soutiens unanimes, l’intersyndicale CFE-CGC ; CGT ; FO ; F.S.U ; SOLIDAIRES ; FIDL ; MNL ; UNEF ; UNL demeure déterminée et convaincue du bien fondé de poursuivre la mobilisation tout le temps nécessaire sur l’ensemble du territoire et parallèlement de renforcer l’information pour rétablir la vérité jusqu’au retrait de ce projet inutile et dangereux.

Chantier salaires-retraites à l’Éducation nationale

À l’occasion du 4e atelier de discussion du chantier de réforme des retraites, le ministère a présenté plusieurs mesures financées par une première enveloppe de 500 millions d’euros actée pour le projet de loi de finances de 2021 et portant presque uniquement sur l’indemnitaire.
En liant la question salariale à celle de l’instauration d’un régime de retraite par points, le ministre continue de balader les enseignant.es avec ses promesses de revalorisation. Il est plus qu’urgent que des discussions s’ouvrent vraiment sur la question de la revalorisation et que celle-ci soit traitée sérieusement et complètement, en programmant dès maintenant un budget suffisant.
 Lire l’analyse détaillée du SNES-FSU - Amateurisme ou enfumage ?


À l’étranger comme en France, multiplions les actions et tous en grève jeudi 20 février !

Les syndicats FSU hors de France (SNES, SNEP, SNUipp) ont d’ores et déjà déposé des préavis de grève quotidiens sur l’ensemble du réseau AEFE et du réseau MLF jusqu’au 20 mars.

Édito SNES hors de France à télécharger pour impression :


Suivez la mobilisation sur le compte Twitter du SNES HDF !