18 octobre 2020

ACTUALITÉS

Assassinat d’un professeur en France : deuil, recueillement et solidarité

Cet effroyable assassinat a été commis contre un professeur qui faisait son métier, c’est donc le cœur de l’école qui a été attaqué : les missions d’apprentissage et d’émancipation.

Communiqué SNES-FSU - Assassinat d’un professeur à Conflans-Sainte-Honorine

Le SNES-FSU a appris avec effroi l’assassinat d’un professeur d’histoire géographie du collège du Bois d’Aulnes (78). Cet acte horrible serait en lien avec l’utilisation en cours de caricatures de Mahomet dans le cadre d’un cours d’EMC (enseignement moral et civique). Ce soir, toute la communauté éducative est sous le choc.

Le SNES-FSU présente ses plus sincères condoléances à la famille de la victime et témoigne son soutien à tous ses proches, ses collègues et ses élèves.

Cet effroyable assassinat a été commis contre un professeur qui faisait son métier, c’est donc le cœur de l’école qui a été attaqué : les missions d’apprentissage et d’émancipation.

L’école est le lieu de la construction du citoyen et de sa liberté de conscience, de la formation d’esprits éclairés par la pratique du débat. C’est une tâche essentielle du service public d’éducation. Attaquer un professeur, c’est attaquer un pilier de notre démocratie et notre République.

Le SNES-FSU rappelle son attachement indéfectible à la liberté d’expression. Cet impératif ne doit pas céder et ne cédera jamais devant le terrorisme.

Dans l’immédiat, le SNES-FSU appelle les personnels de l’Education nationale à faire une minute de silence, demain, samedi 17 octobre, à 11h, dans les établissements scolaires ouverts, en mémoire de notre collègue assassiné.

Face à ce drame, chacun devra se montrer à la hauteur, le SNES-FSU appelle chacun à s’abstenir de toute instrumentalisation et à respecter le deuil d’une communauté éducative meurtrie.

Paris, le 16 octobre 2020

Communiqué SNES-FSU à télécharger


Communiqué FSU - Attentat de Conflans St Honorine : un acte ignoble et révoltant

La FSU a appris avec effroi l’attentat dont a été victime un professeur d’histoire du collège de Conflans St Honorine. La FSU exprime son soutien à sa famille, ses proches et les personnels du collège. Cet enseignant a été tué pour avoir exercé son métier, en cours d’EMC, enseignement moral et civique destiné à échanger et débattre afin d’éveiller l’esprit critique des élèves : il a exposé dans ce contexte les caricatures de Mahomet, cours qu’il faisait depuis des années, dans le respect des croyances des uns et des autres, et de la laïcité.

C’est toute la communauté éducative, personnels mais aussi familles et élèves, qui est profondément atteinte et endeuillée, et au-delà l’ensemble de la société. L’assassinat lâche et abject d’un enseignant porte aussi attaque à des principes fondamentaux de la république comme la liberté d’expression, la liberté de conscience, la laïcité.

La FSU demande que tout le soutien nécessaire soit apporté aux personnels et au service public d’éducation. Elle demande que chacun s’abstienne de toute instrumentalisation politique. Elle refusera toute stigmatisation des musulmans. Elle ne lâchera rien sur la nécessité d’apporter partout, pour tous, l’instruction, la raison, la réflexion et tout ce qui permet de construire l’autonomie de jugement.

La FSU appelle d’ores et déjà à des rassemblements unitaires à Paris demain, dimanche 18 octobre 2020, à 15h00 place de la République et partout en France.

Les Lilas, le 17 octobre 2020

Communiqué FSU à télécharger


Communiqué unitaire de l’ensemble des organisations syndicales de l’Éducation nationale - Assassinat de notre collègue Samuel Paty : deuil, recueillement et solidarité

FSU, CGT, FO, Sgen-CFDT, SNALC, SUD, UNSA

Un professeur d’histoire-géographie dans un collège des Yvelines a été assassiné hier vendredi après-midi. Ce meurtre fait suite à un cours de l’enseignant sur la liberté d’expression, utilisant des caricatures.

Les organisations syndicales de l’éducation expriment leur effroi face à ce crime. Elles adressent leurs sincères condoléances aux proches, aux collègues, aux élèves, à la famille de notre collègue. L’heure est au deuil, au recueillement et à la solidarité.

S’attaquer à un enseignant, c’est s’attaquer à l’école qui est un lieu de construction d’un savoir critique, de rencontre de l’autre, de la formation de futur-e-s adultes libres et éclairé-e-s. Nos organisations réaffirment leur attachement à la liberté d’expression, condition nécessaire à l’émancipation, et appellent à éviter toute instrumentalisation de ce drame.

Les organisations appellent les personnels à rejoindre massivement les initiatives prévues localement ce dimanche 18 octobre.

Paris, le 17 octobre 2020

Communiqué unitaire à télécharger


Appel unitaire de 25 associations et organisations syndicales de l’éducation et de la jeunesse - Face à l’obscurantisme, faisons grandir une société unie et fraternelle

Une fois encore, le visage horrible du terrorisme nous met au défi.

Assassiner et décapiter un enseignant, un professeur d’histoire-géographie en charge de l’enseignement moral et civique, c’est s’attaquer au cœur de notre société.

C’est s’attaquer à ces hommes et ces femmes qui se chargent sur tout le territoire national d’enseigner les savoirs, d’initier au débat argumenté, d’éveiller l’esprit critique et d’assurer la liberté de conscience.

C’est s’attaquer à l’ambition d’une école commune donnant à tous les jeunes les moyens de maîtriser leur avenir.

Dans toutes nos écoles, en exerçant leur métier, les professeurs et l’ensemble des personnels font vivre les valeurs républicaines, la liberté, la laïcité, en leur donnant sens. Chaque jour, par leur action patiente, enseignantes et enseignants, personnels de l’éducation nationale contribuent à construire une République unie et fraternelle, diverse et respectueuse, éclairée et apte au débat démocratique.

Face à l’obscurantisme qui a massacré l’un des nôtres et nous meurtrit, notre réponse doit être ferme et résolue. Cet acte a été commis au nom de l’islamisme intégriste. C’est bien cette idéologie et celles et ceux qui la portent qui doivent être combattu.es sans relâche.

Par ailleurs, la stigmatisation des musulman.es dans laquelle certaines forces politiques veulent entraîner le pays depuis bien des années ne peut que renforcer des clivages délétères et alimenter les machines de haine.

C’est par une politique ambitieuse d’éducation dans le cadre de l’École publique et laïque avec l’implication des mouvements d’éducation populaire complémentaire de l’enseignement public et des collectivités territoriales, pour transmettre et faire vivre les valeurs de la République, par une politique de justice sociale que nous ferons reculer les périls obscurantistes et garantirons nos libertés.

Parce que c’est le devenir même de la République, de son École publique et laïque et de notre Nation qui est en jeu et, avec elles, une part de celui du monde, nous appelons toute la population à construire cette réponse avec nous.

Paris, le 21 octobre 2020

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