Journée internationale de luttes des travailleuses et travailleurs, le 1er mai s’annonce cette année exceptionnel en France, où la totalité des organisations syndicales défileront ensemble, pour la justice sociale : abrogation de la réforme des retraites, mais aussi augmentation des salaires et mesures ambitieuses sur l’égalité salariale femmes - hommes, qui sont des leviers essentiels pour financer les retraites. Cette unanimité syndicale autour des revendications du 1er mai, qui ne s’était pas réalisée depuis des décennies, est d’autant plus remarquable qu’elle fait suite à plus de 3 mois de mobilisations unitaires massives et déterminées, largement soutenues par la population.
L’intersyndicale appelle à faire du 1er mai une journée de mobilisation massive et populaire. Soyons nombreuses et nombreux à rappeler notre exigence de retrait de cette réforme des retraites brutale, injuste et injustifiée et l’impératif d’augmentation des salaires !
Les secrétaires généraux et président-es des organisations syndicales et de jeunesse participeront à la manifestation à Paris en présence de représentants syndicaux internationaux en soutien à notre lutte.
– Lire le communiqué interprofessionnel du 27 avril, faisant suite à la promulgation de la loi et au discours du président de la République
Dans la Fonction publique, outre l’exigence d’abrogation de la réforme des retraites, l’intersyndicale met aussi en avant la question du pouvoir d’achat et des salaires et celle de l’égalité professionnelle entre les femmes et les hommes.
Les agentes et agents de la Fonction publique subissent une situation extrêmement dégradée dans laquelle le quasi gel de la valeur du point d’indice depuis plus de 10 ans joue un rôle majeur et néfaste. L’augmentation des salaires est d’autant plus urgente et indispensable dans le contexte actuel d’inflation galopante.
– Lire le communiqué de l’intersyndicale Fonction publique
– Télécharger le tract FSU
Dans l’Éducation, le SNES-FSU dénonce le mensonge présidentiel : après les 1200 € sur les retraites, les 10% sur les salaires des enseignants ! Alors qu’Emmanuel Macron promettait une revalorisation pour toutes et tous de 10% en janvier 2023 sans conditions, il s’avère qu’elle ne dépassera pas, en moyenne, 5,5% en septembre 2023.
– Lire l’article du SNES-FSU : 10% pour toutes et tous : promesse non tenue !
Rappelons en outre qu’à l’AEFE, la prime Grenelle (« prime d’attractivité ») n’est pas versée : les personnels détachés sont donc, de nouveau, exclus d’une partie de la soi-disant « revalorisation-socle » ! En effet, depuis 2021, cette prime est versée en France aux enseignants, CPE et Psy-EN jusqu’au 9e échelon ; les montants ont été augmentés en 2022, et le gouvernement annonce une nouvelle augmentation en septembre 2023, jusqu’au 7e échelon. Il est inacceptable que cette politique indemnitaire, combinée au quasi gel du point d’indice depuis plus de 10 ans, conduise à exclure les personnels détachés de ce qui est pourtant présenté par le gouvernement - à tort - comme une « revalorisation » du métier ! Dans l’immédiat, la FSU hors de France poursuit ses interventions auprès de l’AEFE pour que cette indemnité soit transposée aux personnels en poste dans le réseau.
Les personnels de droit local subissent eux aussi de plein fouet l’inflation mondiale et, bien trop souvent, les blocages de l’administration et/ou des comités de gestion quant à leurs légitimes revendications d’augmentation salariale. Le 1er mai sera aussi l’occasion de réaffirmer ces revendications salariales et sociales, partout dans le réseau.