La commission nationale des bourses de l’AEFE s’est tenue les 13 et 14 décembre 2017. Elle a examiné les propositions de seconds conseils consulaires « bourses » (CCB) pour le rythme nord (campagne 2017-2018) et des premiers CCB pour la campagne de rythme sud (2018).
Dans son intervention générale, le SNES-FSU a tout d’abord remercié l’ensemble des services de l’aide à la scolarité, ainsi que, dans le réseau, salué le travail des élu-es qui jouent un rôle fondamental sur ces dossiers. Dans le réseau diplomatique et consulaire, nous avons souligné les difficultés des personnels qui doivent faire face à de nombreuses missions supplémentaires, en conséquence des nombreuses fermetures de postes imposées par le Ministère de l’Europe et des Affaires étrangères.
Concernant l’AEFE, le SNES-FSU a réaffirmé son attachement à l’Établissement public et de ses missions. C’est à travers l’État français et sa subvention que les familles concernées peuvent avoir accès à la scolarité dans les établissements français. Ceux qui prônent d’autres voies, qui convergent toutes vers la privatisation du réseau, l’oublient trop facilement ! À ces détracteurs de l’État qui aujourd’hui brodent à l’envi sur la mauvaise utilisation budgétaire de l’AEFE, rappelons que le coût, pour la France, d’un élève de l’AEFE, est environ le dixième du coût d’un lycéen « France ». C’ est la dotation de l’État qui permet l’accès à l’Éducation, et c’est l’Agence qui cadre les critères sociaux. Pour nous, c’est cela l’excellence, et nous combattrons tout projet qui ne vise pas à gommer les inégalités sociales, voire qui tendrait à les aggraver. Comme le SNES-FSU l’a sans cesse rappelé, toute baisse de la subvention de l’État fait mécaniquement augmenter les frais de scolarité, génère des phénomènes d’évictions de familles, et privilégie l’élitisme !
Nous avons évidemment rappelé le contexte de lutte, dans l’ensemble du réseau, suite aux annulations de crédits 2017 (baisse de la subvention de 33M), et les conséquences annoncées par l’Agence. Sur ce point, nous rappelons sans cesse que tout projet de mobilité imposée aux personnels résidents et clairement une ligne rouge à ne pas franchir.
Nous sommes intervenus sur divers points plus techniques et sur des cas individuels. Concernant les décalages dus aux dates de prise en compte des taux de change, nous avons rappelé que certaines familles, tout comme certains personnels, étaient mis en situation de grande difficulté pour le paiement des frais de scolarité par rapport au versement de la bourse.