La Commission nationale des bourses (CNB) s’est tenue à l’AEFE les 17 et 18 juin 2015. Le SNES-FSU a fait une première intervention suite à des remarques faites lors du tour de table de la CNB, concernant certaines familles à revenus moyens (l’exemple donné concernait Londres), qui avaient de plus en plus de difficulté, ou ne pouvaient plus scolariser leurs enfants dans le réseau. Nous avons rappelé que si l’enveloppe des bourses était en augmentation, c’était aussi dû à la dotation récupérée suite à la fin de la prise en charge (PEC) Sarkozy. Par ailleurs, cela reflétait aussi un problème de fond : l’augmentation continue des frais de scolarité. Dans le même temps, la dotation de l’Etat à l’AEFE (programme 185 du MAEDI), a baissé, contraignant l’établissement public AEFE a toujours plus de privatisation de son réseau. Il ne faut donc pas s’étonner, dans ce contexte, que des familles aient de plus en plus de difficultés ou renoncent à scolariser leurs enfants dans le réseau. C’est l’établissement public qui est dénaturé. Le SNES l’a souvent dénoncé, notamment à l’occasion des 25 ans de l’AEFE, et continue à le faire en demandant une augmentation de cette dotation, à la hauteur de la priorité présidentielle à l’éducation, qui n’est suivie d’aucun effet concret à l’étranger.
Le SNES est également intervenu sur la situation des fonctionnaires et plus particulièrement des personnels résidents, quant à leur possibilité d’aide à la scolarité. Nous dénonçons à nouveau le blocage, de la part de l’AEFE, qui consiste à flécher l’avantage familial des résidents comme servant exclusivement à payer la scolarité. C’est un détournement de sa nature et de sa fonction. La façon de le prendre en compte dans le calcul réduit la bourse de scolarité à néant pour les collègues, minimisant arbitrairement le montant des bourses ou leur accès pour ces fonctionnaires. Le SNES a demandé à nouveau que les demandes des personnels résidents soient prises en compte comme celles des autres demandeurs de bourses. A ce titre, nous avons demandé qu’un rappel soient fait dans les services à l’étranger pour qu’on cesse de répondre à tort, comme aux Emirats arabes unis, que les personnels résidents sont inéligibles aux bourses.
Enfin, nous sommes intervenus pour dire que l’on comptait trop d’endroits encore où les représentants des personnels étaient convoqués au dernier moment, ou pas convoqués du tout.