Étaient représentées les sections de Barcelone, Málaga, Alicante, Madrid, Bilbao. Les représentants du lycée de Valence et de Villanueva de la Cañada étaient excusés.
Ce furent deux journées denses en échanges et réflexions.
Une série de questions sont posées par les participants à partir de quelques diapositives présentées par le représentant du HDF et portant sur les attributions des principales instances de l’AEFE ( Comité technique, comité hygiène sécurité et conditions de travail, commissions consultatives paritaires centrales et locales).
Réforme du collège : elle suscite de nombreuses et longues discussions. Les réunions de réflexions et de préparations sont en cours dans les établissements mais pour le moment, les collègues s’interrogent et redoutent des suppressions d’emploi.
Le SNES-FSU demande l’abrogation de cette réforme et n’en accepte pas les principes. Pour autant, il est important d’être présent à ces réunions pour contraster le discours officiel, demander un cadre clair et avoir une réponse sur le maintien de l’emploi qui passe lui-même par le maintien des horaires. Or sur ce plan rien n’est moins sûr. Les horaires de latin sont en danger car de plus en plus soumis aux hiérarchies locales. L’inquiétude chez les collègues est réelle et fondée. L’autonomie accrue des établissements à l’étranger comme en France aura des effets négatifs.
Les enseignements disciplinaires sont menacés par les EPI (enseignements pratiques interdisciplinaires) qui affecteront les conditions de travail actuellement plutôt bonnes, comme on le voit pour les matières scientifiques à Madrid par exemple.
Le nombre de réunions va augmenter affectant ainsi la charge de travail des collègues.
Le sentiment général est que les EPI induisent une primarisation du collège alors que le SNES a toujours insisté sur l’attachement à l’enseignement disciplinaire.
Les moyens d’action ne sont pas forcément clairs pour le moment mais aux yeux des présents la lutte contre cette réforme semble primordiale.
Mais attention aux fausses solutions. Il ne fait aucun doute que l’accompagnement personnalisé comme les EPI seront soustraits aux horaires disciplinaires. Il est illusoire de penser que des solutions locales pourront être bricolées. L’action pour l’abrogation doit continuer par la prise d’heures d’information syndicale et la communication aux élus (conseillers consulaires et parlementaires).
Bilan IMP : on constate que les disparités dans les établissements d’Espagne sont importantes. Bien évidemment, il est important qu’il y ait une véritable discussion en conseil pédagogique avec des propositions des équipes mais les arbitrages se font en conseil d’établissement. Dans l’attente d’un cadrage (circulaire) de l’Agence qui n’arrivera pas avant l’année prochaine, il faudra se battre localement pour avoir des moyens.
Avantage familial et indemnité des professeurs documentalistes : le SNUIPP et le SNES Espagne ont engagé une action consistant à ne payer les frais de scolarité que sur la base de l’avantage familial effectivement perçu. Cette action vise à protester contre les retards scandaleux de publication et d’application des arrêtés.
Pour l’AG le non versement de l’indemnité des documentalistes, alors que l’arrêté a été publié en juin, est tout autant inadmissible.
Dématérialisation du bac : les collègues se posent des questions. Prévoit-on un stage de formation sur le logiciel ? Comment se font les commentaires sur la copie ? Peut-on corriger où l’on souhaite ? Puis sont produites des questions organisationnelles. Peut-on disposer de décharges pour mission de correction pendant les cours ? Quoi qu’il en soit, dans une enquête réalisée par le SNES HDF portant sur le bac 2013, la majorité des collègues se sont déclarés satisfaits.
Barème CCPL : le SNES-FSU proposera au SCAC une modification du barème. Il s’agit de mettre des points d’ancienneté (poste et demandes) pour les résidents d’Espagne désirant changer de postes en Espagne afin de les mettre au même niveau que les collègues en disponibilité avec un contrat dans un EGD ou conventionné sans être TNR (pas à temps plein).
Situation à l’AEFE : rappel a été fait de la baisse historique de la dotation de l’Agence qui se traduit par une ponction sur les budgets des EGD via une taxe exceptionnelle, par exemple Barcelone avec 2,5 millions et Madrid avec 2 millions. Les arbitrages se sont fait, semble-t-il en fonction des fonds de roulement et des projets immobiliers à venir. Cette injonction de faire des économies envoyée par le Premier Ministre se traduit aussi par une première vague de suppressions de postes d’expatriés pas toujours remplacés par des résidents. Et mesure pour le moins choquante, alors que le MAEDI affirme la priorité donnée à l’Afrique francophone, une série de fermetures sèches de 9 postes de résidents en Afrique au prétexte que ces postes ne sont pas pourvus à la rentrée ! La première vague sera probablement suivie d’une deuxième. Aucun réseau n’est à l’abri.
Intervention du conseiller consulaire : S’agissant des bourses, il nous indique que les autorités justifient la baisse de la dotation par la non-utilisation de l’enveloppe. Il s’étonne de voir peu de dossiers d’enseignants. Les collègues ne demandent pas de bourses alors qu’on peut obtenir entre 300 et 350 euros. Il conseille donc aux collègues de ne pas hésiter à faire les demandes.
Il est vrai que les nouveaux recrutés qui arrivent en septembre n’ont que 3 semaines pour monter le dossier. Il propose même un tableau excel et indique qu’avec un revenu de moins de 30000 euros, on peut prétendre à une bourse.
En matière de fiscalité, le Ministère des finances espagnol (hacienda) a donné un tour de vis sur les résidents avec des biens immobiliers en Espagne qui sont considérés comme des résidences secondaires. Il faut éviter de faire des déclarations communes en Espagne en cas de couples mixtes car le fisc espagnol impose sur l’ensemble des revenus avec un taux plus élevé que le taux français.