Le SNES Tunisie a organisé un stage de formation syndicale les 13 et 14 avril. Etaient présents de nombreux collègues des établissements de Tunis PMF et La Marsa, ainsi que le représentant du SNES Maroc et le SNES hors de France.
Un point général a été fait sur les fonctionnements du SNES, les multiples niveaux auxquels les collègues sont engagés en centrale comme localement. L’accent a été mis sur l’importance de l’engagement collectif, seul à même de donner des résultats notamment en cas de conflit. L’importance de la syndicalisation a été rappelée. C’est un élément central, comme l’a montré le SNES Tunisie ces dernières années avec une forte augmentation. La force des effectifs permet aussi de mieux porter nos revendications et de faire respecter les droits de tous les personnels.
L’action syndicale est évidemment une clé de notre engagement, plus que jamais nécessaire si l’on considère les attaques répétées, comme l’actuelle réforme du collègue au MEN, ou les dérives arbitraires de l’AEFE (non renouvellements de résidents, fin de mission anticipée, menaces et « recadrages » envers les personnels). Quelques points concernant l’AEFE, qui vient de fêter en grande pompe ses 25 ans, et auxquels le SNES et les syndicats de la FSU ont refusé de participer. Pour nous, alors que les personnels sont maltraités et la dotation budgétaire insuffisante, l’heure n’est pas à la fête ! D’autres dossiers ont été passés en revue, comme le point sur l’indemnité spécifique de vie locale, les conséquences de la baisse de l’euro, la fiscalité, ou le scandale de l’avantage familial, dont l’arrêté nécessaire à la rentrée 2014 n’est toujours pas paru. Nous nous sommes arrêtés également sur les problèmes concernant l’insuffisance budgétaire et les postes. Les blocages de plafond d’emplois, y compris des recrutés locaux dans les établissements en gestion directe, ont des conséquences désastreuses sur les conditions de travail. A été dénoncée également l’absence totale de prise en compte des titulaires non-résidents, personnels précarisés pour lesquels rien n’est fait par l’Agence, qui utilise ces titulaires tout en les maintenant dans la précarité. Concernant le réseau et son évolution, le SNES-FSU continue à dénoncer les conséquences de la privatisation de l’enseignement français à l’étranger, transformant le sens même des missions de l’Agence qui, faute de développer un réseau d’excellence, dérive vers un réseau élitiste, là où les moyens des usagers sont plus importants.
Un long moment a été accordé sur le dossier des personnels de droit local. Un rappel a été fait sur les « engagements » pris et donnés par l’Agence, mais qui peinent à se mettre en place dans de nombreux pays. Il ne faut pas perdre de vue l’esprit des circulaires 2551, 2552 et la note de rappel de la directrice de l’AEFE de 2010 (http://www.hdf.snes.edu/spip.php?rubrique106)
Pour le Maroc, Hamid Laaroussi a fait un point complet des nombreuses avancées obtenues dans le réseau (volet dialogue social). Le SNES a été en pointe sur de nombreux dossiers et les revendications continuent. Idem pour la partie Tunisie où un tour d’horizon a été présenté, étayé par la rénovation du règlement intérieur. Il faut saluer le gros travail fait localement par nos sections. Le SNES a tenu ses engagements en termes de revendications sur les revalorisations salariales, de carrière, et en termes de perspectives. A ce titre un bilan complet a été fait d’une action collective du SNES Tunisie sur le cas d’un collègue de La Marsa. Grâce aux actions combinées des sections SNES, à la ténacité des représentants locaux et à la solidarité des personnels, le dossier a finalement trouvé une issue juste et favorable, qui ne revient pas sur les acquis.
Lors de ces deux journées particulièrement riches en échanges, des points ont également été faits sur certains volets liés à la pédagogie (inspections, lien avec les IPR de l’AEFE), la hiérarchie, la gestion de carrière (promotion d’échelon, accès à la hors classe) et les réintégrations des détachés. Des plages importantes ont été également ménagées pour des séances de questions-réponses avec les nombreux stagiaires. Au-delà de la réponse même donnée sur tel ou tel point, l’exercice permet toujours de mettre en avant l’importance du rôle des élu-es et militant-es SNES-FSU à tous les niveaux de responsabilités.
En bref, deux journées très positives de formation syndicale, dans lesquelles chaque participant a su apporter une contribution essentielle en termes de pratique et de connaissance du terrain, qui sont à la base des actions du SNES-FSU, dans la représentation de tous les personnels. Remercions ici la section de Tunisie pour son organisation, son accueil et son engagement, ainsi que le représentant du SNES Maroc pour sa contribution.