1- Salaires
Les mesures suivantes pour la Fonction publique et l’Éducation nationale (voir le détail ici) s’appliquent aussi aux personnels détachés à l’AEFE :
– au 1er juillet : + 1.5 % pour le point d’indice ;
– au 1er septembre : l’ISOE part fixe double et passe à 2550 € bruts, l’ISOE part modulable (prof principal) est augmentée selon les niveaux ;
– au 1er janvier 2024 : + 5 points d’indice par échelon.
Ces mesures sont certes bienvenues, mais pas à la hauteur de l’inflation depuis 2 ans ni des pertes de pouvoir d’achat liées à la stagnation du point d’indice longtemps gelé. De plus, elles reposent non sur des hausses de salaire, mais sur des primes et indemnités qui n’entrent pas en compte pour le calcul de la retraite. Enfin, les personnels détachés à l’AEFE sont toujours exclus de la « prime Grenelle » (prime d’attractivité, dégressive pour les échelons 1 à 9), et les CPE et Psy-EN privés de l’indemnité fonctionnelle qui leur est dûe.
Le SNES-FSU continuera à porter ces revendications. Il appuie également celles des personnels de droit local notamment pour faire face à l’inflation.
2- Carrière
Dans le contexte des fortes pertes du pouvoir d’achat accentuées par l’inflation galopante et suite au mouvement social sur les retraites, le gouvernement a lâché du lest sur les promotions. Le rapport de force a donc permis des évolutions sur les fins de carrière :
- le ratio promouvables/promus de la hors-classe actuellement fixé à 21% sera porté à 22% en 2024 puis 23% en 2025.
- l’accès à la classe exceptionnelle (20% du corps) et à l’échelon spécial (2% du corps), qui était en voie de saturation, est élargi avec, d’une part l’abandon du contingentement et la mise en place d’un ratio de promotion et, d’autre part la défonctionnalisation à travers la fin des viviers 1 et 2 liés jusqu’à présent aux fonctions exercées. Les collègues pourront y accéder dès le 5e échelon pour les certifiés et 4e échelon pour les agrégés.
- l’échelon spécial de la classe exceptionnelle (actuellement bien saturé dans de nombreuses académies) est remplacé par un 5e échelon dès 3 ans d’ancienneté dans le 4e échelon de la classe exceptionnelle au 6 août 2023. Les collègues ainsi promus au nouveau 5e échelon passeront ensuite, en 3 ans à travers 3 chevrons, de l’indice 830 à l’indice terminal 972 (4714 € brut pour les certifiés).
3- Pacte
Le dispositif du pacte ne s’applique pas à l’AEFE à la rentrée 2023. Le pacte est :
- une arnaque, synonyme de « travailler plus pour gagner plus », ou plus certainement de « travailler plus pour d’épuiser plus ». Il ne répond en rien aux revendications légitimes de revalorisation salariale.
- une astreinte : le pacte est mobilisable sur tous les créneaux dans l’année pour remplacer au pied levé
- une casse des statuts, qui fait entrer l’enseignant dans une relation contractualisée dans laquelle il doit quelque chose à son chef d’établissement, et dans une annualisation du temps de travail.
Le SNES-FSU, suivi par toutes les organisations syndicales, refuse la logique contractuelle qui le fonde (voir cet article).
4- Dispositif de « 6e renforcée »
C’est le seul nouveau dispositif qui s’applique à l’AEFE à la rentrée 2023 :
– 1 h de soutien / approfondissement en français et en maths et suppression d’1h de technologie ;
– généralisation de “devoirs faits” (temps d’étude accompagné)
Seuls les enseignants volontaires y prennent part, ils sont rémunérés en HSA (cumulables avec autres HSA, HSE, IMP). Il n’y a pas de lettre de mission.
Lire cet article du SNES-FSU sur la réforme de la 6e.