Présents pour la FSU : Pierre Brézot, Anthony Deltour, Alessandra Diakhate et David Houlier
Sommaire
1- Prise en charge des AESH
2- Outils pour les enseignant.es
a) Le site ressources école inclusive au Lycée français de Madrid
b) La plateforme « dyscutons »
3- La formation
a) Projets de formation/professionnalisation sur l’école inclusive
b) Le Master MEEF proposé en partenariat avec l’université de Lorraine
c) La formation des AESH
4- Sport et école inclusive
Introduction
Encore une fois, lors de cette 15e réunion de l’OBEP, la FSU a rappelé ses positions en ce qui concerne l’accueil des élèves à besoins particuliers dans le réseau :
- des moyens, de la formation et de l’accompagnement pour les enseignant.es qui ne doivent pas être laissé.es seul.es ;
- des AESH formé.es et ayant des conditions contractuelles garanties ;
- des effectifs en classe limités, permettant une réelle inclusion ;
- la possibilité pour toutes et tous les enseignant.es (y compris les détaché.es) d’être référent.e inclusion.
Tant que ces conditions ne seront pas réunies, il ne sera pas possible de parler d’une politique d’inclusion qui aille au-delà de la poudre aux yeux et de l’affichage. Et le “choc des savoirs” semble difficilement compatible avec l’inclusion, par exemple pour éviter la stigmatisation…
1- Prise en charge des AESH
La directrice de l’Agence et la représentante de la direction des français de l’étranger et de l’administration consulaire (DFAE) ont annoncé la décision du MEAE d’abonder le budget des bourses afin de couvrir les coûts supplémentaires liés à l’augmentation des bénéficiaires de la prise en charge des AESH. Le budget de cette année s’élève à 1,5 millions d’euros. Cette décision étant prise, les familles pourront être remboursées au plus vite, c’est déjà le cas pour les élèves boursiers.
Une note est en préparation afin de définir précisément le cadre de l’attribution de l’aide à la prise en charge des AESH pour les familles françaises, boursières comme non boursières. Les critères d’éligibilité seront les mêmes :
- avoir moins de de 20 ans,
- être français,
- avoir une décision de la MDPH indiquant une incapacité d’au moins 50 %.
Le mode de calcul prendra en compte un barème des coûts horaires par circonscription. Un plafonnement de 12 heures est prévu pour les aides mutualisées.
Un calendrier sera joint à cette note. Il a été rappelé que le versement ne peut intervenir en tout début de scolarité en raison du temps d’instruction des dossiers. Une demande sera faite aux établissements d’accompagner les familles, surtout pour les boursiers à 100 %.
2- Outils pour les enseignant.es
a) Le site ressources école inclusive au Lycée français de Madrid
Trois collègues en élémentaire à Madrid sont à l’origine de cette initiative. Il s’agit d’un travail collaboratif qui a abouti à la mise à disposition des enseignant.es d’outils pédagogiques, confectionnés ou achetés (après avoir été testés) pour aider à l’inclusion des élèves à besoins particuliers. Ces outils sont à disposition dans la salle des maîtres où un espace de rangement a été aménagé. Les outils sont aussi utilisés par les autres élèves. Les collègues ont la volonté de partager et diffuser au-delà de leur école.
La FSU a souligné que ce travail considérable a pu aboutir avant tout grâce à l’initiative et engagement des collègues, surtout sur leur temps personnel, mais aussi grâce aux heures dégagées par la direction sur les heures de langues et certains conseils, et grâce aux moyens (aménagement...) accordés par l’établissement.
b) La plateforme « dyscutons »
Il s’agit d’un projet financé par ERASMUS+ et une université belge. Cette plateforme, libre d’accès, devrait permettre aux enseignant.es de découvrir les différents troubles (définition, données simples et précises, quiz, signes observés) et les solutions disponibles.
N.B. Site d’une “conférencière spécialiste des troubles cognitifs”, représentante de la FAPEE, ayant par ailleurs un site privé personnel “marque déposée”.
3- La formation
a) Projets de formation/professionnalisation sur l’école inclusive
Ce parcours comporte douze modules (un peu plus de 30h à réaliser sur le temps personnel !) ; il est déjà déployé au niveau des formateurs du réseau pour le tester. Ensuite, il sera ouvert à tout le monde début janvier 2025, tutoré donc par les formateurs du réseau qui l’auront suivi avant.
b) Le Master MEEF proposé en partenariat avec l’université de Lorraine
Il s’agit d’un module projet à partir de problématiques de terrain. L’objectif est de proposer des pistes pour lever les obstacles qui empêchent les politiques inclusives.
Quatre collègues du réseau qui suivent cette formation ont présenté leur travail de recherche. Il s’agit essentiellement de référent.es inclusion dans différents établissements du réseau.
L’objet de l’étude était de vérifier le leadership pédagogique et collaboratif du chef d’établissement dans la mise en œuvre d’une politique d’inclusion.
Le constat est accablant : il y a plus de freins que de leviers de la part des chefs d’établissement pour l’école inclusive. Les deux principales raisons de ce constat sont la méconnaissance de la notion d’école inclusive et les problématiques de ressources humaines.
Cette étude montre que les chefs d’établissement invoquent les questions des moyens pour la mise en œuvre de la politique d’inclusion car ils ont du mal à expliciter cette mise en œuvre.
c) Formation des AESH
La MLF a mis en place des formations pour les AESH (la FAPEE aussi de son côté). Dans le cadre de l’OBEP, l’objectif est de créer une formation qualifiante reconnue pour l’enseignement français à l’étranger. La première étape serait un module d’une dizaine d’heures de formation. Un GT réduit sera formé pour son élaboration.
La FSU a rappelé que la reconnaissance des AESH passe par la formation et un salaire qui correspond à leur rôle auprès des élèves. De plus, la formation des enseignants à travailler avec une AESH doit aussi être proposée.
La FSU souligne qu’un cadrage de l’AEFE est indispensable (comme cela a été fait pour les recrutés locaux). Il doit préciser ce que doit inclure la convention tripartite familles/établissement/AESH : contrat, salaire minimum, protection sociale, formation professionnelle… L’AEFE indique qu’un cadrage est en cours d’élaboration.
La question reste posée de la prise en charge de cette formation, les AESH étant employés par les familles. Actuellement seule l’option de la formation personnelle (sur son temps libre) est proposée et envisagée. La FSU demande que ce soit aussi de la formation professionnelle, sur le temps de travail ou payée en plus, intégrée dans le contrat. L’effort doit être partagé entre les trois parties.
4- Sport et école inclusive
Une table ronde est prévue en novembre réunissant l’ensemble des acteurs concernés par l’inclusion dans le sport scolaire.
La FSU a rappelé les principaux points qui doivent être abordés pour aller vers une véritable inclusion :
– difficultés de mise en place de l’inclusion en EPS et dans le sport scolaire ;
– il y a encore trop d’élèves dispensés d’EPS, alors qu’on ne devrait parler que d’inaptitude partielle ou temporaire ;
– pour le bac, il faut faire remonter les référentiels et protocoles adaptés par les équipes d’EPS avant la validation des aménagements par la MDPH ou par une commission locale de sport adapté. Sans cela, il est impossible de proposer des adaptations précises et individuelles.