Un militant du secteur hors de France du SNES-FSU s’est déplacé à Alger du 1er au 3 octobre 2018. Le lycée international Alexandre Dumas d’Alger, établissement à gestion directe AEFE, scolarise plus de 2000 élèves de la maternelle (3 sites : Alger, Oran et Annaba) à la terminale. Cet établissement très attractif voit ses effectifs augmenter chaque année. Des travaux de rénovation et d’agrandissement, pour un budget d’une dizaine de millions d’euros, débuteront d’ailleurs en novembre. La rentrée 2018 s’est déroulée dans un climat apaisé suite au renouvellement partiel de la direction. L’heure d’information syndicale, qui a réuni une quarantaine de collègues tous statuts confondus, a permis de faire le point sur l’avenir incertain désormais du réseau AEFE, après la ponction de 33 M€ sur le budget 2017 entraînant des suppressions massives de supports budgétaires jusqu’en 2020 et après la parution de la note de service ministérielle du 13 septembre bornant les détachements à 6 années consécutives au maximum, mettant fin ainsi au statut de « résident ». Les collègues, attentifs et inquiets, ont compris le danger des telles mesures et se sont fortement mobilisés lors de la grève du 9 octobre (71 % de grévistes au lycée). Les attaques contre le paritarisme dans la Fonction publique, le détricotage des acquis sociaux par l’actuel gouvernement ainsi que la réforme du baccalauréat ont fait l’objet d’échanges approfondis.
L’heure d’information syndicale a été suivie d’une rencontre avec la proviseure. La réforme du bac et du lycée a été entre autres abordée. Quels enseignants pour les nouvelles disciplines et options en seconde (sciences numériques par exemple) et en 1re ? Le lycée a-t-il commencé la réflexion quant à la mise en oeuvre de cette réforme ? Dispose-t-il des ressources humaines nécessaires pour assurer des enseignements diversifiés correspondant au futur cycle terminal ? Par ailleurs, le SNES-FSU a demandé à la cheffe d’établissement d’appliquer la note de service sur le professeur principal, qui prévoit la possibilité de nommer un second professeur principal (sur la base du volontariat) pour les classes de terminale dont les effectifs dépassent 25 élèves (à Alger, elles comptent jusqu’à 33 élèves).
Une rencontre a également eu lieu avec le Conseiller culturel (COCAC) le lendemain. Une mise au point a été faite sur l’Instruction générale AEFE relative au recrutement des résidents. Suite à nos interventions, un groupe de travail (GT) sera prochainement consacré à l’élaboration d’un barème et de critères transparents concernant le recrutement des personnels de droit local enseignants. Un autre GT sera consacré à l’ISVL avant le rebasage annuel de janvier où les critères (essentiellement le logement et le transport) sont mis à jour et remontés à l’Agence. Cette indemnité, qui avait nettement progressé en 2016 suite à de fortes mobilisations et actions syndicales initiées par le SNES Algérie, s’effrite désormais trimestre après trimestre alors que l’inflation en Algérie ne cesse de progresser. Enfin les représentants du SNES Algérie ont interpellé le COCAC sur les récentes difficultés rencontrées par les personnels locaux algériens pour obtenir des visas pour la France. Ce dernier s’est engagé à intervenir auprès des services concernés afin de faciliter les démarches de nos collègues.
Le SNES-FSU hors de France remercie chaleureusement le responsable de la section Algérie ainsi que les collègues pour leur accueil et l’organisation des rencontres diverses lors de ce déplacement.