La FSU a demandé à rencontrer le nouveau directeur général de la MLF, M. Merriaux, suite à notre boycott de la commission consultative paritaire (CCP) de février 2022 (voir cet article). L’entrevue a eu lieu le 6 avril et a été l’occasion de demander à la MLF d’instituer un réel dialogue avec les organisations syndicales représentées en CCP, si tant est qu’elle considère les organisations syndicales comme des interlocuteurs représentant les personnels et non comme une simple caution.
Nous avons exprimé nos demandes d’un dialogue social fluide et respectueux des personnels comme de leurs représentants :
– organiser ponctuellement des échanges sur les situations de crise comme en Ethiopie ou au Liban ;
– donner suite aux alertes que nous exprimons face à des situations de dysfonctionnement dans certains établissements ;
– respecter les règles du recrutement et les rendre transparentes ;
– informer en amont de la CCP les personnels et leurs représentants des motifs de non-renouvellement de détachement, afin de leur permettre de faire valoir leurs arguments et leur recours.
Sur le fond, la FSU a dénoncé les suppressions de postes de détachés qui précarisent les personnels alors que les besoins existent, à tel point qu’il est parfois proposé aux ex-détachés de prendre les postes en contrat local ! Cette logique d’ubérisation est indigne de l’acteur historique qu’est la MLF et des valeurs dont elle se réclame, et alors qu’elle perçoit des aides publiques. Nous nous élevons également contre des détachements renouvelés seulement pour un an : ils sont contraires aux cadrages de la MLF. Le fait d’avoir des détachés de 3 ans sous statut commun fait la différence entre la MLF et les autres partenaires. C’est un aspect d’attractivité pour les personnels, et un gage de stabilité et de qualité pour les établissements et les familles.
L’écoute et les échanges ont été de qualité, mais ne suffisent pas : pour la FSU, ces points doivent être abordés lors de la prochaine CCP. La MLF est la croisée des chemins, entre association assurant des missions de service public et acteur privé sans foi ni loi comme tant d’autres partenaires. Les futures décisions et pratiques montreront quelle est l’orientation choisie par la MLF.