Un membre du SNES HDF l’animait à San José au côté des représentants du SNES local le 4 décembre dernier.
Comme dans beaucoup d’établissements de l’AEFE, la question de l’insuffisance chronique de l’avantage familial (AF) au regard des frais de scolarité exaspère les collègues. Une collègue nous explique qu’elle reçoit 670 € d’avantage familial pour des frais de scolarité à 703 €.
Le SNES HDF rappelle que la directrice a envoyé des consignes y compris dans les établissements conventionnés pour que les factures soient sur les bases de l’année dernière.
Le SNES HDF conseille en cas de non-respect de ces consignes d’envisager de ne payer qu’à la hauteur de ce qu’on reçoit. Le Proviseur semble redouter l’effet de cette mesure sur le comité de gestion mais il n’en reste pas moins que les collègues sont dans leur droit lorsqu’un strict respect du décret impose que l’AF plancher soit au moins équivalent aux frais de scolarité effectivement facturés.
L’augmentation considérable des frais d’inscription annuelle est dénoncée (630 € en décembre 2014 puis 805 € un an après).
Les collègues considèrent que l’ISVL est insuffisante. En effet, l’inflation est forte, le taux de change défavorable. Ils estiment que le coût de la vie est plus élevé qu’en France et dénonce notamment les coûts médicaux en particulier celui de la consultation d’un spécialiste. Ils comparent avec l’ISVL du Nicaragua, plus importante alors que le coût de la vie y est selon eux plus faible.
Les collègues se plaignent de l’absence de rémunération des capacités expérimentales en physique et en SVT. Nous rappelons que le SNES-FSU revendique la rémunération des épreuves pour lesquelles n’est actuellement prévue aucune indemnité réglementaire : épreuves d’histoire des arts au DNB, contrôles en cours de formation (CCF) - épreuves de capacités expérimentales en sciences (ECE) - épreuves de compréhension orale (CO) et d’expression orale (EO) en langues vivantes... pour le baccalauréat, dès lors que les épreuves se déroulent en sus des heures de cours.
Rencontre COCAC et Proviseur
Le COCAC nous indique qu’il a compétence pour les 7 pays d’Amérique centrale. Cette mutualisation existe au moins depuis 2008, selon lui mais la centralisation financière et budgétaire date de 2014.
En ce qui concerne le Costa Rica, il nous fait part de sa satisfaction que le Costa Rica soit le seul pays de la région à avoir l’enseignement du français dans les établissements publics, la Ministre actuelle de l’éducation dans ce pays étant très francophile et au-delà très attentive à l’enseignement des langues étrangères.
D’ailleurs, il existe des accords de coopération avec des classes bi langues et des sections européennes de l’académie de Lyon.
Il reconnaît que le coût de la vie est élevé, qu’il existe une logique de crédit et de spéculation, que des problèmes de santé publique apparaissent notamment une obésité en augmentation. La situation sécuritaire est également préoccupante bien qu’en la matière le Costa Rica ne soit pas dans « le trio de tête » (Salvador, Honduras et Guatemala).
Les « faux » résidents ne sont donc pas bien lotis avec 1300 € de salaire même si aux dires du Proviseur les primes d’accueil ont été revalorisées. Leur situation est d’autant plus compliquée qu’ils doivent attendre plusieurs mois pour acquérir un visa de travail ce qui les met en situation irrégulière et les oblige à faire des aller et retour ubuesques jusqu’à la frontière nicaraguayenne ou panaméenne pour faire renouveler leur visa touristique. Le COCAC répond que seule une prise en charge des frais de sortie de territoire peut être envisagée ! Ces problèmes ne touchent évidemment pas le personnel de l’ambassade qui dispose de passeports de service.
Recrutés locaux : l’établissement compte 938 élèves et 5 assistants d’éducation qui sont en situation d’extrême précarité pour trois d’entre eux (les Français), lesquels ne pourraient être que deux à la rentrée. Le COCAC nous explique que d’une part, la notion de vie scolaire n’existe pas au Costa Rica et que, d’autre part, ces collègues dépendent du processus d’approbation du budget. Pour le SNES-FSU, il est déplorable que ces personnes n’aient pas d’assurance sur leur avenir proche.