Pétition des syndicats de la FSU (SNES, SNEP, SNUipp), qui sera remise au Ministère de l’Éducation nationale. À signer et faire signer massivement !
Les restrictions des conditions de détachement telles que précisées dans la note de service n° 2018-102 parue au BO du 13 septembre 2018 ont de lourdes conséquences sur les personnels en poste à l’étranger ou désireux d’y exercer.
La rédaction de cette note annuelle empêche les personnels actuellement en poste de demander un nouveau détachement, dès lors qu’ils sont en cours de contrat voire en renouvellement, et ceci, même en cas d’accord des employeurs.
La durée des nouveaux détachements est désormais limitée à 6 ans, c’est une mesure contre-productive pour les personnels comme pour les établissements. Ces derniers subiront un turnover permanent générant une instabilité des équipes, créatrice de difficultés pédagogiques ; renforçant les difficultés de recrutement liés à l’attractivité. Quant aux personnels, les conséquences seront multiples, mais tout aussi pénalisantes. En effet, après 6 ans, les collègues auront le « choix » entre le retour en France (avec une faible ancienneté de poste) ou la disponibilité forcée s’ils souhaitent ou doivent s’installer sur place.
Cette disposition a déjà des incidences négatives sur la mobilité depuis la France : on enregistre une diminution des candidatures au recrutement 2019 dans de nombreux pays.
Selon le Ministère, cette limitation de la durée de détachement ne devait pas concerner les personnels actuellement détachés, à condition qu’ils restent sur leur poste. Or, on constate que de nombreux refus de renouvellement de détachement dans le premier degré sont tombés.
Ce durcissement s’ajoute au refus de dérogation qui, depuis deux ans, prive les ex-recrutés locaux, lauréats de concours de l’Éducation nationale venus faire leur année de stage en France, de possibilité de détachement lorsqu’ils reviennent dans leur ancien établissement. Il en va de même pour les collègues en rapprochement de conjoint n’ayant pas deux ans comme titulaires. Pour tous ces collègues, la seule réponse de la DGRH est la disponibilité forcée. Ils rejoignent ainsi les nombreux TNR (titulaires non-résidents) qui espèrent un détachement leur permettant de poursuivre normalement leur carrière.
Cette volonté politique de la part de la DGRH du Ministère de l’éducation nationale a un impact négatif sur tous les personnels et leurs familles, déstabilise les établissements, et fragilise le réseau de l’enseignement français à l’étranger. Les personnels exerçant à l’étranger participent activement aux missions de service public d’éducation de qualité.
Nous, signataires, demandons au Ministère de l’éducation nationale de respecter l’engagement de ses personnels au service de l’enseignement français à l’étranger ainsi que leur droit à une mobilité choisie par :
– une intervention d’urgence de la DGRH auprès des DASEN afin que tous les renouvellements de détachements dans le premier degré soient accordés ;
– la réécriture de la prochaine note de service relative aux recrutements et détachements à l’étranger dans le cadre d’une véritable concertation avec les représentants des personnels prenant en compte toutes les situations évoquées ci-dessus : la dérogation aux deux années de titulaires pour les ex recrutés locaux lauréats de concours et les personnels en suivi de conjoint, la possibilité de mobilité en cours de contrat ou lors du renouvellement de détachement, la limitation de la durée des détachements.
Ces demandes s’inscrivent dans une revendication plus générale exigeant des moyens à la hauteur des missions du service public d’éducation, en France comme à l’étranger.
Cliquer sur ce lien pour signer la pétition en ligne.
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