Présenté au Comité technique de décembre 2020, le Plan d’action relatif à l’égalité professionnelle entre les femmes et les hommes à l’AEFE vient d’être publié.
La mise en œuvre d’un plan d’action pluriannuel dédié à l’égalité professionnelle est une obligation pour tous les employeurs publics depuis le 1er janvier 2021. Cette obligation résulte du Protocole sur l’égalité professionnelle entre les femmes et les hommes dans la Fonction publique, adopté le 30 novembre 2018.
Ce plan d’action constitue une feuille de route triannuelle (2021-2023) pour mettre en œuvre l’égalité professionnelle entre les femmes et les hommes à l’AEFE, alors que l’Agence s’engage dans un processus de labellisation AFNOR égalité professionnelle.
Ce plan d’action comprend 32 mesures réparties selon 6 axes :
– axe 1 Égalité salariale
– axe 2 Égalité d’accès et progression des carrières
– axe 3 Équilibre des temps de vie
– axe 4 Culture d’égalité et prévention, surveillance et sanction du harcèlement sexiste et sexuel
– axe 5 Intégration de l’égalité dans la communication interne et externe de l’Agence
– axe 6 Gouvernance, mise en œuvre, suivi, évaluation et amélioration du plan d’action
Abstention exigeante de la FSU en Comité technique
Lors de sa présentation pour avis par l’AEFE en Comité technique le 8 décembre 2020, qui faisait suite à plusieurs groupes de travail associant les organisations syndciales représentatives, nous avons rappelé l’importance de ces questions, que notre fédération la FSU porte de longue date. Si nous avons accueilli très favorablement le plan, la FSU s’est néanmoins abstenue lors du vote, estimant notamment que les propositions faites sont louables dans leur intention, mais ne contiennent aucune mesure concrète ni proposition de financement, pourtant nécessaires à toute réalisation de ce type.
L’extrait de notre compte rendu du Comité tecnhique :
Les groupes de travail égalité professionnelle à l’AEFE se poursuivent
Le dernier groupe de travail (GT) égalité professionnelle, qui s’est tenu le 26 février, était consacré à trois points principaux :
– la présentation du plan d’action égalité professionnelle 2021-2023
– le planning de la mise en oeuvre de ce plan d’action entre janvier et juillet 2021, en centrale comme dans le réseau
– l’organisation de la journée du 8 mars 2021 à l’AEFE
La FSU a exprimé ses positions sur l’ensemble de ces points et a souligné la nécessité de certains éclaircissements concernant les modalités de la mise en place de ce plan d’action dans le réseau et de son suivi, en particulier dans les EGD (établissements en gestion directe AEFE).
Ce GT a confirmé que l’Agence suivait son propre agenda (obtention du Label AFNOR), sans faire le lien avec les nombreuses entrées en instances sur la même question, pourtant capitales.
Qu’attend-on des organisations syndicales réellement ? Simplement être force de propositions ou encore outil de communication pour disséminer à travers ses fidèles la bonne parole de l’AEFE, comme par exemple leurs actions à l’occasion de la journée du 8 mars ?
Suite au dernier groupe de travail, la FSU alerte la Direction de l’AEFE
Suite à ce groupe de travail du 26 février, les syndicats de la FSU (SNES, SNEP, SNUipp) ont écrit à la Direction de l’AEFE pour demander d’urgence des clarifications et rappeler que les instances de représentation des personnels ne sauraient être contournées.
À la FSU, en tant qu’organisations syndicales, nous portons toutes et tous, et de longue date, la question de l’égalité entre les femmes et les hommes, qui fait partie de l’ADN de nos organisations. Nous en sommes également porteurs à travers nos interventions et positions dans les instances, à l’Agence comme ailleurs. Notre participation à ce groupe de travail n’en est qu’une des manifestations. Mais au-delà du sujet d’importance que porte ce groupe de travail, il nous apparaît indispensable de revenir sur les intentions de l’Agence en ce domaine.
La question n’est pas nouvelle, y compris à l’Agence. En effet, cette question est au cœur d’une instance comme le CHSCT central, ainsi qu’aujourd’hui au cœur des CHSCT locales dans le réseau. Au fil des échanges, nous avons pourtant l’impression que le GT égalité professionnelle semble ignorer les rôles et places de ces instances. Pour exemple, une cellule d’écoute externe a été évoquée, mais sans aucun lien apparent avec les instances et les possibilités de signalement déjà existantes. Nous avons rappelé lors du GT qu’il ne saurait en être ainsi.
Autre exemple, nous travaillons depuis longtemps, toujours dans le cadre du CHSCT, sur les points d’entrée (en particulier sur les problématiques harcèlement au travail), dont nous avons d’ailleurs rappelé ce jour qu’il était quasiment impossible difficile de les trouver sur le site de l’Agence.
Enfin, un long travail au fil de plusieurs longs GT est en train d’être effectué sur les fiches « déontologie », qui pour certaines rejoignent cette thématique. Là encore, aucune référence n’y est faite dans le cadre du GT égalité professionnelle.
Les travaux du GT égalité professionnelle semblent totalement ignorer ces autres domaines, dans lesquels l’Agence a pourtant déjà beaucoup avancé et dans lesquels, à juste titre, les représentants que nous sommes se sont déjà largement impliqués.
Le respect des prérogatives des instances et la prise en compte des possibilités déjà existantes nous apparaissent comme absolument incontournables et indispensables. On peut évidemment y adjoindre des éléments, mais la centralisation des remontées et le respect du rôle des instances par exemple, sont véritablement indispensables, si le but visé est bien le traitement efficace de ces questions et l’amélioration du fonctionnement de l’opérateur public dans ce domaine.
Pour la FSU, la recherche de la labellisation AFNOR n’a de sens que si elle se fait en cohérence avec l’existant et non en parallèle, et certainement pas au détriment des instances déjà en place.
Si une harmonisation d’urgence et une clarification ne sont pas effectuées, nous remettons en cause notre présence au GT égalité professionnelle, qui ne aurait être une simple caution pour l’obtention du label AFNOR.
8 mars 2021 : journée internationale de lutte pour les droits des femmes
À l’AEFE, comme dans l’ensemble de la Fonction publique et dans le monde du travail, partout sur tous les continents, nous serons mobilisé.es pour faire de l’égalité femmes homnmes une réalité !
– Retrouvez le matériel d’information et de mobilisation dans cet article.