Le Ministère de l’Europe et des Affaires Étrangères a lancé une vaste consultation sur l’enseignement français à l’étranger, du 27 mars au 16 avril, sous la forme d’un questionnaire public sur cette page. Toute personne se déclarant installée à l’étranger peut y répondre : les personnels des établissements français à l’étranger, les familles, les élèves, les organismes gestionnaires des établissements et les investisseurs, les ambassades, les représentants des Français de l’étranger…. Sa diffusion se fait sur les réseaux sociaux, via les élus, ainsi que sur les sites des postes diplomatiques et des lycées français de l’étranger.
La FSU fait plusieurs constats :
- aucune consultation préalable des représentant-es des personnels sur le calendrier, sur le questionnaire, sur le public visé ;
- aucune information aux administrateurs du Conseil d’administration de l’AEFE ;
- opacité sur l’usage de cette consultation, qui semble surtout destinée à légitimer le plan Macron du doublement des effectifs entre 2017 et 2030 (“CAP 2030”), qui bénéficie aux établissements dits "partenaires" qui sont en fait concurrents du réseau historique de l’AEFE.
Pour autant, la FSU invite tous les personnels quel que soit leur statut à répondre à ce questionnaire afin de faire nombre face aux autres catégories de répondants. Ces réponses massives sont la condition sine qua non de la prise en compte de la parole des personnels, acteurs centraux, s’il en est, du réseau. Certaines questions (et l’espace de libre expression à la fin) permettent d’exprimer la demande de critères d’homologation plus stricts, de la préservation des détachements, de la distinction entre les établissements AEFE et les autres, etc.
De leur côté, les représentant
es des organisations syndicales hors de France de la FSU pèseront de tout leur poids pour défendre le réseau historique et l’opérateur public AEFE lors de la suite de la consultation, lors d’ateliers qui auront lieu dans les semaines à venir. Ils plaideront pour la priorité des moyens en faveur de l’AEFE, pour une mobilité choisie avec la fin du bornage des détachements, pour l’abandon de « CAP 2030 » qui s’avère mortifère pour l’AEFE, censée être garante du service public d’éducation à l’étranger.Répondez à ce questionnaire au plus tard dimanche 16 avril : cela prend 10 minutes sur cette page.