L’ordre du jour comportait trois points liés au recrutement : le bilan de la campagne 2013/2014, le projet de calendrier pour 2014-2015, ainsi qu’une présentation de la plate-forme mise en place pour la campagne en cours (recrutement en ligne)
Sur ces points, le SNES-FSU est intervenu pour rappeler les règles nécessaires de transparences et d’équité du recrutement. Les candidats doivent être à égalité de traitement, c’est pour nous un aspect non négociable ! Nos interventions l’année dernière avaient permis de rétablir certaines dérives, notamment sur les conditions d’entretien des candidats, voire des résultats donnés individuellement avant la CCP !
Sur les entretiens et la campagne en cours, nous avons réaffirmé les mêmes principes. Concernant l’aspect systématique des entretiens, l’utilisation de skype, ou le présentiel, la MLF n’est toujours pas des plus claire : les candidats déjà dans le réseau et connus de la MLF n’auraient « pas besoin d’être revus en entretien ». A noter également que les conditions d’entretien varient au fil des établissements. Certains chefs d’établissement vont se déplacer à Paris, d’autres non. Tout ceci mérite encore vérification et cadrage précis, le SNES y reviendra.
Nous sommes revenus également pour dénoncer les candidats non présélectionnés qui ont été recrutés. Reconnaissons que, suite à nos interventions répétées, il y en a moins qu’au mouvement précédent. Néanmoins, nous avons réaffirmé l’importance de la CCP et des classements et sélections effectuées. Pour nous, c’est sur cette base (élaborée sur un barème et des règles de gestion concertées) que la MLF doit travailler.
Concernant le calendrier du recrutement en cours (année 2014-2015), les difficultés liées aux demandes de détachement pour les collègues ont conduit la MLF à le remonter de deux semaines.
Deux éléments clé :
Du 16/09/2014 au 30/10/2014 : constitution du dossier de candidature sur la nouvelle plateforme dédiée au recrutement des personnels enseignants des premier et second degrés.
Du 16/09/2014 au 31/12/2014 : période des voeux.
NB : La CCP est prévue le 4 mars 2015. Le SNES est intervenu pour prévenir des grandes difficultés qu’allait rencontrer la MLF. Le court-circuitage avec le calendrier de recrutement de l’AEFE (expatriés et résident) est un classique, les candidats effectuant souvent des candidatures multiples. Le fait de remonter autant cette CCP MLF va amplifier les difficultés : en effet, les candidats devront répondre à la MLF quasiment en même temps que pour la CCP centrale des expatriés AEFE (le 5 mars pour le second degré), suivie elle-même par les CCPL (la semaine suivante) des résidents AEFE. La MLF dit entendre les difficultés et être consciente des risques, mais dit également ne pouvoir faire autrement tenue qu’elle est par le calendrier imposé par le MEN.
Dans le cadre des difficultés liées au détachement –qui ont induit ces modifications de calendrier, le SNES-FSU est intervenu à nouveau pour dénoncer les difficultés et contraintes nouvelles que le MEN génère sur le recrutement MLF, comme à l’AEFE. Pour nous, il est scandaleux que l’on multiplie les contraintes sur l’Etablissement public AEFE ou l’association MLF, alors que de grandes latitudes sont offertes aux établissements purement privés, homologués, pour obtenir des contractuels privés en détachement ; établissements qui prennent parfois de très grandes libertés avec les conditions de travail, de rémunération et les droits syndicaux et sociaux des personnels qu’ils emploient. Nous sommes revenus à ce titre sur l’établissement de l’AFLEC à DUBAI.
Sur la plate- forme de recrutement, le SNES a formulé de nombreuses remarques techniques sur les entrées et difficultés liées aux corps, grade, conjoint etc. à noter que le SNES-FSU et le SNUipp-FSU sont enfin entendus car tous les candidats auront des retours, (retour négatifs comme présélections) ce que nous demandons de longue date.
Nous sommes vivement intervenus pour dénoncer la présence de l’entrée « retraités », dans les situations des postulants : le SNES et les syndicats de la FSU n’ont évidemment rien contre les retraités pour lesquels ils luttent au quotidien, mais un processus de recrutement est fait pour des actifs, pas des retraités. Il faut continuer la lutte pour revaloriser les niveaux de retraites et maintenir les avancées, pas pour cautionner une association qui incite les retraités à postuler, en lieu et place d’actifs !
En plus des interventions sur les points liés à l’ordre du jour, le SNES avait déposé une série de questions :
reconduction du principe de réintégration conditionnelle pour les collègues détachés en poste
La MLF dit maintenir ce dispositif (un acquis du SNES-FSU). Nous ne pouvons que nous en féliciter au nom des personnels.
représentation syndicale dans le réseau
Nous avons tout simplement rappelé que les personnels, quel que soit leur statut, ont le droit de choisir l’organisation syndicale pour être représentés ou accompagnés. A la demande d’exemples de la part du Directeur général, nous avons cité les cas d’Alicante ou de Florence. Le DG nous a indiqué que des rappels seraient faits. Pour le SNES-FSU, la liberté des collègues de choisir ne revient ni au chef d’établissement, ni à la direction de la MLF, et cette règle s’impose à tous !
Pour l’OSUI, au Maroc :
– clarification sur les membres de la CCPL au Maroc.
Là encore, le SNES est revenu sur la question de la représentation. Il faut un vote ouvert, les organisations élues seront ensuite représentées ou non. Nous avons à nouveau questionné sur la représentativité de chaque établissement à hauteur égale à cette CCP locale, ce qui est pour nous un non- sens démocratique compte tenu du fonctionnement.
– Mise en place d’un règlement pour les agents de droit local -OSUI sous l’égide d’une instance de dialogue social
Le DG répond qu’un vadémécum va être envoyé-sorte de guide de direction pour les personnels de droit local. Quant à l’instance de dialogue social, il renvoie à la CCP Maroc
– Revalorisation du taux HSE (actuellement 30€).
Il s’agit d’une nouvelle demande de la FSU pour revaloriser ces taux HSE, qui n’obtient pas vraiment de réponse côté MLF. Les personnels l’attendent pourtant et le SNES-FSU y reviendra évidemment.
– fréquence des inspections des collègues.
La MLF dit avoir avancé sur cette question par un accord passé avec deux nouvelles académies partenaires, Dijon et Reims, qui viennent s’ajouter aux deux déjà existantes, Paris et Poitiers. La MLF précise bien que Dijon et Reims sont deux académies sans partenariat avec l’AEFE, ce qui permettra de libérer d’avantage de possibilités pour les inspections. Le SNES entend les arguments et précise, s’il fallait le faire, que ces partenariats avec l’AEFE dont on nous rebat les oreilles sont, sur certains points, loin de fonctionner au mieux.