Le 26 septembre 2019, trois représentants du secteur hors de France ont rencontré le directeur de l’Agence, son adjoint, le secrétaire général et le DRH.
Nous avons interrogé le Directeur sur la situation de l’AEFE au regard de la « réforme » de l’enseignement français à l’étranger et les annonces ministérielles.
L’avenir de l’AEFE
D’abord, sur le plan d’économie 2017-2020, nous avons interrogé sur le nombre de postes restant à fermer, et nous avons rappelé la ligne rouge que les précédentes directions avaient respectée (sous la pression des personnels et du SNES...) : ne jamais fermer un poste qui est occupé, seulement lorsqu’il est effectivement vacant (réintégration, retraite...). Le Directeur s’y est lui aussi engagé.Le secrétaire général a rappelé qu’une trentaine de postes restaient à fermer au titre du plan d’économie.
Concernant les annonces de septembre (1000 détachés à l’étranger et 25 millions d’euros au budget de l’AEFE), le SNES a joué les candides : bénéficieront-elles concrètement à l’AEFE ? ? Y aura-t-il des réouvertures de postes de détachés, dans le réseau et en centrale ?
La réponse est sans ambiguïté : non. Le plafond d’emplois de l’AEFE (le nombre d’équivalent temps plein) ne va pas augmenter, aucun poste ne sera créé sans qu’un autre soit fermé ailleurs. Cette logique de redéploiement, à l’oeuvre depuis quelques années et qui a particulièrement touché l’Europe et le Maghreb, se poursuivra, au bénéfice des zones à faible encadrement de titulaires.
Cette réponse confirme notre analyse : le développement du réseau de l’enseignement français à l’étranger reposera sur les établissements privés. Le SNES-FSU refuse cette politique qui fragilise l’AEFE en la mettant au service de la croissance des établissements partenaires existants ou nouveaux. Et ce, d’autant que plus les personnels titulaires y seront en détachement direct, mais sur contrats de droit privé local, sans garantie en terme de droits, d’obligations de service, de protection sociale...
La question de la formation
Le Directeur a insisté sur le rôle croissant dévolu à l’AEFE en terme de pilotage de la formation.
Nous avons exprimé notre profond désaccord avec ce qui est mis en oeuvre :
- sur la formation « initiale » des recrutés locaux : des initiatives locales se développent. Nous demandons que la formation des recrutés locaux non titulaires soit pensée dans le cadre d’une réflexion globale et pilotée par l’Agence.
- sur l’accompagnement / le tutorat de recrutés locaux non titulaires par des résidents : le SNES milite pour la reconnaissance de ce travail. Pour autant, le SNES déplore la logique à l’oeuvre : après avoir supprimé des vagues de postes d’expatriés formateur, on demande aux résidents d’« accompagner » les recrutés locaux, en même temps qu’on oriente les EEMCP2 vers la formation des personnels des établissements partenaires-concurrents ! La direction a répondu que ce sujet serait abordé dans le cadre du dialogue social.
Personnels de Centrale
Le SNES a demandé que l’Agence questionne le Ministère de la Fonction publique sur la légalité du gel des contrats. La direction nous a assurés que le sujet était abordé avec la tutelle.