Un militant du SNES-FSU hors de France s’est déplacé du 29 janvier au 3 février dans l’océan indien, afin d’animer des formations syndicales à Madagascar et à Maurice.
Le stage syndical au lycée français de Tananarive, qui a réuni plus d’une quarantaine de participants, s’est déroulé en deux temps : une demi-journée avec les personnels du 2d degré et une autre rassemblant les personnels des deux degrés, co-animée avec un représentant du SNUipp-FSU hors de France.
Lors du stage et de l’heure mensuelle d’information syndicale (HMIS), les points d’actualité du réseau et l’évolution de la réglementation ont été présentés : ISVL/ICCVL, avantage familial, nouveau statut de détaché, bornage des détachements imposé par le MEN, CCPL du recrutement des détachés et nouvelle IGRD. Un rappel sur le fonctionnement des instances a été fait avec un focus particulier sur la CHSCT et ses liens avec la F3SCT.
La rémunération des personnels de droit local a été également largement évoquée et des pistes de réflexion en vue d’une revalorisation ont été proposées : doublement de l’ISAE et de l’ISOE comme pour les détachés, revalorisation de la grille salariale, exonération partielle ou totale des frais de scolarité (ils paient 100% à ce jour, mais un questionnaire avec des propositions intéressantes de l’administration circule dans l’EGD).
Lors des entrevues avec le COCAC et la direction de l’établissement, le SNES-FSU est revenu sur les effets néfastes du plan cap 2030, qui se fait surtout au bénéfice des établissements partenaires qui profitent des aides de l’Etat (bourses scolaires, formation, appui des EF2D). La formation continue proposée par le PRF (plan régional de formation) est d’ailleurs essentiellement tournée vers la formation initiale des néo-recrutés des établissements partenaires, ce qui frustre les personnels de l’AEFE privés d’une réelle formation disciplinaire. L’extension via les partenaires du réseau malgache risque ainsi de se faire au détriment de l’EGD de Tananarive qui a perdu près de 300 élèves ces dernières années. Il a été rappelé la nécessité de mettre en œuvre un projet d’établissement et de ne pas bloquer les projets des enseignants pour des raisons uniquement financières.
Une seconde formation syndicale a été animée au lycée La Bourdonnais à l’île Maurice le 2 février. Une quinzaine de collègues provenant des 3 établissements conventionnés de l’île ont participé à ce stage. L’HMIS a réuni une dizaine de collègues dont des personnels de droit local. Il y a été rappelé le travail de longue haleine mené par la FSU pour défendre et étendre les droits des recrutés locaux, travail qui a débouché sur l’élaboration de la circulaire n° 515 (qui s’impose aux établissements conventionnés) et du guide de gestion des personnels de droit local (qui s’impose aux EGD et est recommandé aux établissements conventionnés). Ces textes de l’Agence définissent une base sur laquelle appuyer nos revendications pour ces personnels les plus précaires.
Lors des entrevues avec le COCAC et la direction de l’établissement, le SNES-FSU est revenu sur l’extension du réseau mauricien et la concurrence anglo-saxonne ainsi que celle des établissements partenaires. La COCAC, consciente de l’équilibre à préserver, a mandaté l’an dernier un cabinet privé afin d’effectuer une cartographie des établissements de l’île. Ainsi, chaque demande d’ouverture d’établissement partenaire est scrupuleusement étudiée en fonction des besoins en éducation de l’île et peut faire l’objet d’un refus d’homologation.
Le SNES-FSU remercie les militant-es du lycée français de Tananarive (Madagascar) et du lycée La Bourdonnais (île Maurice) pour la qualité de l’organisation et leur accueil.